Un tour dans le Pays Basque…

Après s’être bien baladés dans le Nord-Est de la France (où crèchent mes parents) nous avons passé la seconde partie de nos vacances dans le Sud-Ouest (les parents de Chéri habitent dans le Béarn). Et malgré le mauvais temps, nous avons tout de même décidé d’aller sillonner les routes du Pays Basque (que je ne connaissais pas du tout).

Pour moi, les Basques, c’était ce peuple mystérieux qui se planque dans les montagnes en mangeant du fromage de brebis et en posant des bombes – dans ma tête de Franc-Comtoise flippette je les assimilais un peu aux Corses…

Quelle surprise de découvrir que le Pays Basque a tellement plus à offrir que des vieux clichés ! Même sous la pluie il garde son charme un peu suranné. Un paysage de montagnes, vert, peuplé de troupeaux d’ovins et quelques chevaux Pottoks (d’ailleurs, Wikipedia me dit que ce ne sont pas des chevaux mais une sous-race de poneys.) Et surtout, les maisons blanches aux colombages rouges et verts, avec leurs petits piments bruns pendus aux façades ! Une langue impossible à prononcer, et les cousins Espagnols de l’autre côté de la crête…

Quelques photos du Pays Basque de l’intérieur, – sous la pluie – de la Bastide Clairence à Espelette. Enjoy !

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Eglise Basque
Eglise Basque

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Et l’année prochaine, si la météo le veut bien, nous visiterons la côte Basque !

Verdun, 100 ans plus tard

Cet été, Chéri et moi avons profité à fond de nos vacances : après Santorin, Colombey et Domrémy, nous avons fait un détour par la Lorraine pour suivre le front des batailles de 14/18. Destination très actuelle puisque nous commémorons cette année le centenaire du début de la première guerre mondiale. 

C’est par une belle journée à la météo mitigée que nous avons démarré notre périple, par la nationale parce que c’est plus sympa pour voir un peu du pays : le PNR de Lorraine et ses champs de mirabelles, ses collines ondoyantes et ses forêts inextricables, le grand lac de Madine qui fait office de base aquatique/plage pour tous les habitants de la région… Un paisible coin de France à découvrir !

Mais paisible, il ne l’était pas il y a exactement un siècle… Pour commencer notre « tour commémoratif » nous avons démarré par la butte de Montsec : une colline aujourd’hui considérée comme étant en territoire Américain, et sur laquelle trône un monument très… « classique » qui rend hommage aux soldats ayant combattu pour défendre le Saillant de Saint Mihiel en 1918. 

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De la butte, on a une vue globale sur toute la vallée et un plan permet de visualiser les lignes de défenses et les principales batailles. Le jour où nous sommes venus, un groupe d’Allemands chantaient des requiem lugubres. De quoi se mettre doucement dans l’ambiance… 

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Puis pause casse-croûte à Verdun, ville sans charme de taille moyenne, avant de reprendre la route vers Douaumont. Sur la route, nous nous arrêtons dans un village « mort pour la France » : Fleury-devant-Douaumont. C’est une paisible forêt dont la terre ponctuée de cratères géants a complètement été remuée par les obus, au point que pas même une tuile ou une pierre n’a été retrouvée… Des plaques explicatives, un monument aux morts, une chapelle et des bornes indiquant l’emplacement de chaque maison sont disséminées le longs de rues qui n’existent plus. Ca y est, on a la boule dans la gorge. 

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De passage, un artiste anonyme a sculpté un poilu de bois pour qu’il veille a jamais sur le village anéanti…

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Arrivée à Douaumont. Nous commençons par l’ossuaire, un immense vaisseau de pierre dont la tour est en forme d’obus et dont les fondations reposent sur les os de 30 000 soldats inconnus. A l’intérieur, une chapelle et deux immenses voûtes sur lesquelles sont gravées les noms et les âges des soldats disparus : la plupart n’avaient pas 20 ans. Gros coup de gueule : les gens n’ont aucun respect, ils braillent à voix haute,  téléphonent ou pire, on en a vu qui se moquaient des prénoms « vieillots » des soldats morts. Je trouve ça honteux et dégueulasse…

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Autour de l’ossuaire, un immense cimetière de croix blanches balayées par la pluie, chacune avec son rosier. Cette fois, la boule dans la gorge ne s’en va plus et les larmes ne sont plus très loin… 

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Malgré la pluie battante, nous avons souhaité aller voir la tranchée des baïonnettes. Une tranchée où les soldats sont morts ensevelis sous la terre qui les a recouvert lors d’une explosion d’obus. Seules leurs baïonnettes dépassent encore et on peut vraisemblablement penser qu’ils sont encore debout sous terre, leur fusil à la main… 

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Puis la pluie a été la plus forte et nous nous sommes retranchés sur la visite de deux forts stratégiques, Vaux et Douaumont. Gros coup de coeur pour les audioguides très bien réalisés et permettant une visite « immersive » et complète, si d’aventure vous passez par là, profitez-en car ils permettent d’en apprendre beaucoup sur la bataille de Verdun !

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Sur la fin d’après-midi, c’est le coeur gros et l’âme un peu en colère contre cette boucherie du siècle dernier que nous sommes rentrés chez nous, non sans avoir suivi une tranchée encore visible, le « boyau de Londres », passé près d’une vieille casemate et rendu visite au fort de Souville (non visitable) qui fut le tombeau de l’un de mes arrière-grand oncle mort pour la France, comme tant d’autres.

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En bref, ce n’était pas une journée gaie, mais je suis contente tout de même d’y être allée. Voir les choses « en vrai » permet de comprendre réellement les tenants et aboutissants de cette guerre, pour que jamais plus une telle horreur ne soit possible. 

Pour plus d’infos, ou pour préparer votre journée : http://www.tourisme-verdun.fr/

Voyage à Santorin, Grèce

Ca y est, les vacances sont finies pour moi et ce blog va enfin reprendre ! Pour me faire pardonner de ma longue absence, j’ai pleiiiin de choses à partager ^^

Pour ceux qui ne le savaient pas, début Juillet je me suis envolée une semaine sur l’île de Santorin, dans les Cyclades, avec Chéri et ses parents. Ce voyage nous avait justement été offert par eux en cadeau de Noël (héhé !)

Par où commencer ? Je vais essayer d’être brève et de tout faire tenir sur un seul article. Pour résumer, c’était GENIAL. 

La Grèce, c’est ce vieux pays à l’autre bout de l’Europe, où la frontière avec l’orient se sent déjà si bien. Les paysages, les habitants, les bâtiments, tout est pétri de légendes et de mythes, et sur Santorin celui qui se raconte le plus c’est celui de l’Atlantide, dont l’île serait l’origine.

Imaginez une île en croissant de lune, entourée d’îlots comme des miettes de terre autour d’une immense caldeira, formant comme une mer intérieur d’un bleu intense. Et au centre, le cratère et ses îlots de lave, Néa et Palea Kameni (la nouvelle et l’ancienne Brûlée, en Grec.)

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Nous logions sur la pointe sud de l’île principale, Thira, dans un petit hôtel familial d’où nous avons rayonné pour découvrir l’archipel. Le mieux pour ce genre de destination est de louer un véhicule. Sur Santorin, les quads et les scooters (sans casque) ont du succès mais nous avons préféré louer une petite voiture pour être à l’aise. Et toutes nos journées ont été très occupées !

Nous sommes montés dans un bateau de pêche pour nous rendre sur des plages volcaniques de cendres blanches, de laves rouges et de pierres ponces noires, accessibles uniquement par la mer, et nous nous sommes baignés dans des eaux chaudes, calmes, presque turquoises et parmi les plus propres d’Europe.

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Nous avons fait une excursion sur le volcan au centre de la caldeira, Nea Kameni. Paysages lunaires, fumerolles de souffre, soleil qui tape et sol brûlant, une expérience en soi. Nous nous sommes baignés dans une source d’eau chaude à proximité du cratère.

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Nous avons visité le site ancien d’Akrotiri, ville antique Minoenne désertée à cause de l’éruption du volcan quelques 2000 ans avant notre ère, ainsi que les musées préhistoriques et archéologiques s’y rapportant. L’occasion de découvrir l’art Minoen et leurs célèbres fresques.

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Nous avons improvisé à la fraîche une randonnée de Fira (la capitale) à Oia au nord de l’île par les chemins muletiers. Maisons immaculées, églises à dômes azurés, paysages de carte postale… Inoubliable.

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Et puis il y a eu les monastères et les églises, car ici la Chrétienté Orthodoxe est partout. Le monastère du Prophète Elias, perché au plus haut sommet, et celui plus modeste mais reposant de Panagia Episkopi, le plus vieux de l’archipel (il date du 11eme siècle et est encore tout décoré de fresques Byzantines). 

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Il y a eu les Tavernas, ces petits restaurants familiaux où l’on mange de la moussaka et du poisson frais les pieds dans l’eau au son du Rébétiko, les pâtisseries Grecques au miel, les dégustations de produits locaux (tomates séchées, confitures de figues de barbarie, olives et raisins à l’huile, fromages de chèvres, vinsanto et les délicieuses feuilles de câpres dont je suis désormais accro)

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Mais ce que j’ai préféré, c’est la capitale, Fira. Une ville blanche, accrochée à la falaise comme de l’écume au bord d’une vague. Ces petites rues tortueuses sont parcourues d’une foule disparate et parfois de mulets colorés qui aident à descendre et remonter l’interminable escalier pour descendre au port. Ses dômes bleus et ses moulins font tout son charme en journée mais à la nuit tombée, Fira s’illumine et devient le théâtre des plus beaux couchers de soleil du monde. On vient de loin pour encombrer les terrasses panoramiques de la ville et applaudir la fin du jour, le souffle coupé. Et les nuits sont douces, en Grèce…

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